A Bali, le combat sans fin des « guerriers des rivières » contre la pollution plastique (2024)

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L’association Sungai Watch tente, depuis 2020, de freiner la pollution plastique dans les rivières indonésiennes. Fondée par une fratrie française, elle n’hésite pas à faire pression sur les principales multinationales à l’origine des déchets.

ParStéphane Mandard

Publié le 26 mai 2024 à 14h00

Temps de Lecture 4 min.

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Dans le cadre de l’édition 2024du festival We Love Green, au bois de Vincennes, à Paris, du vendredi 31mai au dimanche 2juin, dont Le Monde est partenaire, Kelly et Gary Bencheghib seront interrogés par Stéphane Mandard samedi 1erjuin à 18h15sur la scène du think tank.Retrouvez le programme complet des conférences sur le site deWe Love Green.

A Bali, le combat sans fin des «guerriers des rivières» contre la pollution plastique (1)

Le chiffre ne figure pas dans les guides touristiques vantant les «plages spectaculaires» ou la «beauté sauvage» de Bali: chaque année, l’île des Dieux et ses flots de vacanciers génèrent quelque 300000tonnes de déchets plastiques. La majorité n’est pas collectée et vient grossir d’immenses décharges à ciel ouvert qui polluent les rivières et in fine les plages. On estime qu’au moins 33000tonnes de débris plastiques en tout genre terminent chaque année dans les eaux turquoise de l’île indonésienne.

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L’archipel et ses 275millions d’habitants sont le deuxième pollueur marin au monde après la Chine. A l’échelle de la planète, c’est l’équivalent d’un camion-poubelle rempli de déchets plastiques qui se déverse chaque minute dans les océans pour atteindre jusqu’à 14millions de tonnes par an. Et, à ce rythme effréné, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans en2050, selon les projections de la Fondation Ellen MacArthur.

Pour mettre un terme à ce fléau, les Etats ont entamé d’âpres négociations sous l’égide des Nations unies avec l’objectif incertain d’aboutir à un traité mondial avant la fin de l’année. A Bali, les «guerriers des rivières» de l’association Sungai Watch installent des barrières filtrantes sur les cours d’eau pour empêcher les déchets plastiques de se retrouver dans l’océan.

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«Cette crise de la pollution plastique est une guerre sans fin», explique Kelly Bencheghib. Cette Française de 31ans a créé Sungai («rivière» en malais) Watch en2020avec ses deux frères, Gary (29ans) et Sam (27ans). La fratrie parisienne a débarqué à Bali avec ses parents en2005. Elle n’en est plus repartie. «La plage était notre jardin; il nous était insupportable de la voir devenir de plus en plus sale, alors, il y a quinze ans, on a commencé à ramasser les déchets. On ne pensait pas y consacrer notre vie», raconte Kelly Bencheghib. Aujourd’hui, leurs opérations de nettoyage ont été élargies aux rivières, aux décharges sauvages et aux mangroves asphyxiées par les déchets.

A Bali, le combat sans fin des «guerriers des rivières» contre la pollution plastique (2)

285barrières déployées

Leur premier coup d’éclat remonte à 2017. Garry et Sam partent à l’abordage du Citarum, réputé le fleuve le plus pollué au monde, dans leurs kayaks fabriqués avec des bouteilles en plastique. Deux semaines d’expédition à pagayer en se frayant un chemin au milieu des immondices. Les deux frères postent des vidéos de leur périple sur les réseaux sociaux. Elles sont visionnées par des millions de personnes, dont le président indonésien, Joko Widodo. En décembre, il annonce mobiliser 700soldats pendant sept ans pour nettoyer le Citarum.

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Author: Patricia Veum II

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